Sur papier, l’idée d’isoler les musiciennes de la tournée Toutes les filles en studio était prometteuse. Or, le résultat est plutôt anecdotique, voire mièvre. Simpliste, la production ne sauve pas l’album d’une mélancolie écrasante. Les complaintes manquent généralement de profondeur (à l’exception des pièces de Catherine Durand et Sylvie Paquette), mais surtout de singularité. On cherche ce qui ferait de Marie-Annick Lépine ou Ginette des auteures-compositrices-interprètes distinctes (une voix particulière, des textes peu banals, des compositions audacieuses), mais en vain. Magnolia, Amélie Veille et Gaële semblent sur la bonne voie, mais la maturité n’y est pas encore. Dans le genre, on préfère de loin le spleen d’Émilie Proulx.
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Toutes les filles
La Tribu/DEP, 2010