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Mario Peluso: Au café des écorchés

Mario Peluso
Au café des écorchés

Atlantis/Select, 2002

Trois ans depuis un disque éponyme dénué au possible (les très belles chansons C.I.P. et St-Timothée/Ontario), l’auteur-compositeur du Témiscamingue transplanté à Montréal accouche d’un troisième album. Ne vous fiez pas au titre peu invitant, Mario Peluso y signe des chansons sereines et lumineuses. Avant: le musicien de 40 ans se détachait difficilement du moule Harvest de Neil Young, même si La Lune ou Je t’appelle avaient conquis Isabelle Boulay. Maintenant: Peluso chante encore mieux, déjà que c’était gagné, mais son timbre a pris du poil, moins "québécois errant", plus enraciné, plus en phase avec lui-même. Serein, quoi! Belle surprise, l’injection massive de guitares donne une extraordinaire plus-value à l’ensemble: Marc Pérusse, l’enjoliveur le plus fiable en ville, réalise le disque, humilité et astuces à la clé; Alexandre Dumas le suit de près en jeune impressionniste du manche. Du sapré beau travail d’équipe et une sacrée réplique.