Ce troisième disque marque l’éveil politique du groupe torontois qui mélange électro et voix presque lyrique avec adresse depuis ses débuts. Cette fois, la chanteuse Katie Stelmanis se fait cavalière de l’apocalypse (faut voir la pochette) comme pour annoncer le contenu narratif des nouvelles chansons. Si elle entonne un discours écologiste sur Gaia et la chanson titre, Stelmanis ne renie pas ses anciennes amours sur des titres plus intimistes comme I’m a Monster ou I Love You More than You Love Yourself – une étonnante pièce ponctuée par des chants grégoriens réinventés. On dodeline par moment, certes, mais les rythmes à contretemps (We Were Alive et Angel in Your Eye notamment) viennent casser l’énergie pop du disque, amenuiser le pouvoir des mélodies. Un exercice risqué, et certainement calculé, qui témoigne quand même de beaucoup d’audace.
Lancements ce samedi 21 janvier au Théâtre Fairmount (Montréal) puis au Cercle (Québec) le lendemain.
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