Autechre
Confield

C’est lorsqu’on laisse tomber ses tensions inhibitives qu’on peut réellement apprécier le flot d’émotions qui transpercent le nouvel album d’Autechre. Les rythmes particulièrement décousus du duo nous rappellent encore une fois notre conditionnement aux formes binaires de la musique moderne. Après quelques écoutes, chaque pièce devient indispensable aux autres et agit à titre d’engrenage. Mais l’ouvre d’Autechre reste contradictoire: elle peut paraître douce pour certaines oreilles et agressive pour d’autres; chaude ou froide, très complexe ou totalement aléatoire. On aime ou pas, mais, chose certaine, le duo britannique a de nouveau produit une musique très (trop?) réfléchie, aux finesses condensées. La réalisation est encore parfaite… mais la formule très dense des sonorités métalliques ne commence-t-elle pas à sentir le réchauffé? Au Club Soda le 8 mai.