Autolux
Future Perfect

Inutile de s’en cacher, le trio de Los Angeles fait reculer les pendules jusqu’à la fin des années 80 avec un premier album rempli à ras bord de guitares distorsionnées, de voix éthérées (non seulement celle du leader Eugene Goreshter mais aussi, à l’occasion, celle de la batteuse Carla Azar) et de mélodies aériennes. Bien sûr, c’est l’esprit des shoegazers anglais qui est évoqué à travers ces volutes de fumée suspectes. Mais par-dessus tout, et inévitablement, tout ça ne peut masquer la forte influence des Sonic Youth de la même époque dans les compositions du trio. Une démarche tout de même aussi respectueuse que bien entreprise, et menée à terme sans faux pas ni énergie mal placée – car énergie il y a ici. Il en fallait pour que l’entreprise ne vire pas à l’exercice lourd.