Moitié nigériane, moitié gitane, cette jolie bohème avait mis la France à genoux avec Down on My Knees, un cri du coeur qu’elle défendait seule avec sa guitare acoustique et sa coiffure afro. Deux ans plus tard, voici venu le temps de la confirmation et de la maturité. Gravity at Last pèse en effet plus lourd et, surtout, se révèle aussi «groundé» qu’on pouvait l’espérer. Plus musclé aussi, avec du blues électrique, des cuivres en renfort et un clin d’oeil à l’afrobeat dès la pièce d’ouverture I Am Not Afraid. Mais elle a beau avoir changé de tête, assuré la réalisation (conjointement avec Jay Newland) et bénéficié d’un entourage plus corsé, la fille reste d’une spontanéité désarmante. Un seul reproche: les chansons sont trop brèves.
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Ayo
Gravity at Last
Polydor/Universal, 2008