À l’instar de Fiona Apple avec son récent The Idler Wheel., Natasha Khan, alias Bat for Lashes, nous offre son album le plus brut à ce jour. Contrairement à Apple, qui y est arrivée par dépouillement et minimalisme, c’est avec les broderies lyriques – «From his mouth, I lick the scars», dans A Wall – et les arrangements électro-baroques (le choeur masculin qui percute de plein fouet à la moitié de la chanson-titre) que Khan parvient à remuer, passant de l’intime au glorieux avec grande aise. Dans la ballade Laura, elle y arrive de la même manière que Tori Amos savait le faire du temps de Little Earthquakes. Et rares sont les pochettes qui captent l’essence même d’un album: hardi, anormal et d’une complexité sans limites.
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Bat for Lashes
The Haunted Man
Parlophone, 2012