Des albums comme La Superbe, il ne s’en fait pas au Québec. Diptyque ambitieux, exempt de remplissage, le nouveau Benjamin Biolay s’abreuve autant de la chanson française plus classique (Gainsbourg, Bashung, Daho) que de la musique rock, classique, dub ou pop indé. Noir sur le premier disque, plus pop accessible sur le second, le beau gosse de l’Hexagone transcende l’étiquette «nouvelle chanson française» pour accoucher d’une oeuvre colossale, intemporelle. Moins prévisible que Renan Luce et moins masturbatoire que Dominique A, Biolay y décrit le quotidien d’un amour raté, et la dérape qui s’ensuit. Sa plume est d’une justesse sidérante, comme dans Brandt Rhapsodie, un dialogue de sourds entre le chanteur et Jeanne Cherhal.
20 % de noirceur envoûtante
20 % d’arrangements de cordes luxuriants
25 % de romantisme vertigineux
15 % de pointes électro inventives
20 % de poésie émouvante