Benoît LeBlanc
L'Homme dans la lune

Lancé il y a quelques jours, le second compact du Montréalais Benoit Leblanc (qui a écrit, chanté, produit et réalisé l’album) est animé des mêmes ambitions que ceux de ses contemporains Zachary Richard, Bruce Daigrepont ou Adley Castille: l’identité et la survie de la langue française au présent. Qu’elle soit entendue en Louisiane ou ailleurs n’a pas d’importance… La passion de Leblanc pour la musique des déracinés, qu’il s’agisse du blues, du cajun ou du zydeco, n’a jamais fait de doute lorsqu’il animait Le soleil est proche couché à CIBL (qui, elle, se bat pour sa survie!). Du coup, on a droit à un disque rempli mur à mur de toute cette macédoine culturelle, livrée avec le parti pris de l’intimité, Leblanc laissant allégrement gambader sa voix nourrie de complaintes et de twangs sur les routes secondaires d’usage. Et c’est gagnant, parce que splendidement vrai. Le blues français d’Amérique?