Troisième album en trois ans pour Lavilliers! Après l’ennuyeux Samedi soir à Beyrouth et le très bon DVD hommage à Ferré, le revoici dans ses terres, gentleman voyageur en grande forme. Causes perdues et musiques tropicales est à la fois un joli titre et une manière de montrer le côté autodérisoire du chanteur, que peu de gens ont perçu en lui. Lavilliers n’est jamais aussi pertinent que lorsque, comme sur cet opus cohérent, il se fait l’ambassadeur français des musiques du monde. Ici, il explore de nouveau l’inspiration latine. Et ça marche! Sous des rythmes vifs ou langoureux, les textes réflexifs et poétiques s’écoutent bien volontiers (sauf Identité nationale). L’artiste redevient enflammé.
Guide albums
Bernard Lavilliers
Causes perdues et musiques tropicales
Universal, 2010