Derrière la pop spleenétique de Bernhari se cache Alexandre Leclerc-Bernier, un multi-instrumentiste apparu sur le radar à la fin des années 2000, alors qu’il se drapait dans la grâce d’un quatuor à corde au sein de L’Ours. Si la facture musicale de ce premier disque solo s’avère plus chargée, alors que les textures de guitares et de claviers créent un rock atmosphérique commun – bien qu’habillement réalisé par Emmanuel Éthier –, une constance demeure: le Montréalais semble fasciné par la chanson française de Brel ou de Christophe à qui Bernhari emprunte un lyrisme maniéré. Accentué par des effets de voix et une poésie inspirée par l’amour sur fond de carrés rouges, l’esprit vaporeux de l’album permet tout de même à Bernhari une singularité et quelques moments de grande intensité.
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