Central Reservation démarre sur les chapeaux de roues avec Stolen Car, un morceau solide, presque rock, rehaussé par la guitare de Ben Harper. Sauf exception (la boucle rythmique de Stars All Seem to Weep et le remix de la pièce-titre par Ben Watt, d’Everything But the Girl), Beth Orton semble s’éloigner des machines, renvoyant au néant l’étiquette de «folktronica» qu’on lui avait accolée. Dans ce paysage plus organique, plus folk, on s’accroche à cette voix chevrotante, toujours étonnante, qui se brise parfois d’une drôle de façon (sur Couldn’t Cause Me Harm, notamment). Bien qu’agréable du début à la fin, Central Reservation a simplement le malheur de suivre le magique Trailer Park, dont il n’a pas la profondeur.
Guide albums
Beth Orton
Central Reservation
Arista/BMG, 1999