Dans le spectacle Chants d’esclaves, chants d’espoir, présenté lors du plus récent Festival international de jazz de Montréal, Betty Bonifassi interprétait (au sens le plus créatif du terme) des chants d’esclaves africains, hommes et femmes courageux littéralement importés en Amérique, comme des marchandises, au début du 20e siècle. Le pendant discographique de ce salvateur projet et premier album solo de la voix des Triplettes de Belleville ne témoigne pourtant pas de la réinvention annoncée. Avec le concours des coréalisateurs Jean-François Lemieux et Alex McMahon, l’électrique chanteuse préside à la même conjugaison d’électro, de rock et de funk qu’ourdissait Beast (son duo avec Jean-Phi Goncalvez). Formule usée jusqu’à la trame, qu’arrive parfois à transcender cette voix qui, elle, prend toujours autant au corps.
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Betty Bonifassi
Betty Bonifassi
L-A be, 2014