Vous savez que vous rêvez. Vous en êtes conscients et, pourtant, vous avez cette curieuse impression que, d’une minute à l’autre, il serait très probable que vous glissiez subitement dans un cauchemar. Or, jusqu’à votre réveil, vous déambulerez dans cet univers à la fois inquiétant et magique. Voilà à quoi vous attendre avec le tout premier microsillon du trio montréalais Big Brave. Rappelant parfois les guitares dissonantes de Sonic Youth et les expérimentations de Pussy Galore, on ressort de l’écoute de ce disque avec le sentiment d’avoir admiré s’exécuter un prodigieux funambule sans filet. Magnifique démonstration des merveilles de l’alchimie entre chaos sonore et silence, Big Brave a tout ce qu’il faut afin de devenir la trame sonore idéale de l’automne qui s’en vient à grands pas.
Guide albums
Big Brave
Feral Verdure
Indépendant, 2014