Après Nina Simone, au tour de Lady Day de voir ses chansons passer sous le bistouri des D.J. de la scène club, et manifestement pas n’importe lesquels: Organica, Charles Feelgood, Tony Humphries, Ladybug Mecca (ex-Digable Planets) et consorts. Nonobstant les réserves légitimes du puriste sur pareille entreprise (l’équivalent de la colorisation des films noir et blanc), il faut reconnaître que certains bidouilleurs signent des relectures dignes d’intérêt (DJ Logic avec Glad to Be Unhappy, Count de Money avec Pennies from Heaven), mais le plus souvent, la voix de Billie et les textes qu’elle incarnait si bien se retrouvent perdus dans le mix, pour ainsi dire, comme s’il ne s’agissait que d’un bruit parmi d’autres. Amusé, l’amateur de jazz appréciera cependant la contribution de Fabio Morgera (ex-Groove Collective) dont les interventions à la trompette bouchée donnent une hypothétique idée de ce à quoi pouvaient ressembler les collaborations hélas jamais enregistrées de Billie et d’un jeune Miles Davis, au début des années 50.
Guide albums
Billie Holiday
Remixed & Reimagined
Sony BMG, 2007