Avec tous les artifices multimédias déployés autour de son huitième album (site web, application Apple, vidéoclip), la marginale Islandaise nous a presque fait oublier qu’un disque se consomme d’abord et avant tout avec les oreilles. Ainsi sorti de son contexte 2.0, Biophilia s’avère franchement ennuyant, à l’exception des pièces Moon, Cosmogony et Virus qui exploitent bien les grandes forces de la chanteuse, tant sur le plan mélodique que de l’audace sonore. C’est qu’à travers les structures très ouvertes de l’album axé sur les percussions minimalistes (des instruments inventés), l’électro et les nappes de voix hypnotique, Björk perd ses repères, se répète et devient par moment insupportable (Thunderbolt, Dark Matter). Plus inégal que raté, Biophilia s’adresse aux fans purs et durs.
Guide albums
Björk
Biophilia
Nonesuch, 2011