Elle fait partie de ces artistes-phares qui défrichent un espace qui est le leur en demeurant intouchables. Ceux qui ont suivi Björk jusqu’au petit désert enneigé que fut Vespertine se délecteront de Medulla, nouvel opus de l’imprévisible Islandaise. Aussi ouvert et céleste que le précédent était viré vers l’intérieur, voici un album de voix, la plupart du temps a capella, déclinées comme un joli chapelet de textures et de timbres: chorales islandaise et londonienne, présence de la chanteuse inuite Tagaq et de son chant guttural, voix de l’envoûtant Robert Wyatt et de Mike Patton (Faith no More), beat-box humain de l’ex-Roots Rahzel et, bien sûr, voix complexe et modulée de Björk elle-même, dominante, enfantine et maternelle à la fois.
Guide albums
Björk
Medúlla
WEA, 2004