Guide albums
Björk: Selmasongs

Björk
Selmasongs

Elektra/Warner, 2000

Je l’avoue d’emblée, les comédies musicales me font bâiller. Mais lorsque c’est Björk qui est aux commandes des compositions, ça peut devenir quelque chose d’explosif, d’incroyablement beau ou de diablement stimulant. Selmasongs (b.o. du film de Lars Von Trier, Dancer in the Dark, dans lequel elle joue le rôle principal), malgré sa trentaine de minutes un peu chiche, est tout ça à la fois; un enchaînement de moments magiques dignes des plus belles fêtes d’enfants (Cvalda et In the Musicals qui rappelleront à certains l’énergie d’It’s Oh So Quiet), de grandes émotions bordées de symphonies de cordes (comme sur I’ve Seen it All en duo avec un Thom Yorke méconnaissable de vulnérabilité vocale, ou sur New World avec sa finale plus grande que nature) et de rythmiques déconstruites à la Funkstorüng (sur Scatterheart). Ce résultat plus que convaincant (encore une fois.) n’est d’ailleurs pas étonnant vu l’aspect naturellement cinématographique de l’ouvre de l’Islandaise qui est, incontestablement, l’une des plus grandes créatrices et interprètes de l’univers pop.