Les Londoniens de Bloc Party avaient créé toute une hype en 2005 avec l’album Silent Alarm: des chansons carabinées, implosant dans le jeu du batteur Matt Tong. Voici venue l’étape délicate du second album attendu avec une brique et un fanal. Plutôt que de se répéter, le quatuor s’est engagé sur une voie parallèle, plus tempérée: on apprécie les cordes sur On et Where Is Home, et les effets de guitares texturées, très brit (sur Waiting for the 7.18 notamment). Il y a la voix de Kele Okereke, toujours aussi souple et agile, à l’avant-plan. Mais ne cherchez pas de hit qui rend fou, à la Banquet ou Like Eating Glass, sur cet album: niet, nada, les titres les plus «up-beatés» d’A Weekend. ne rivalisent pas avec l’audace et l’immédiateté qui nous avaient rendus si fébriles il y a deux ans. Comme si Bloc Party avait desserré les cordes tendues de son premier arc.
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Bloc Party
A Weekend in the City
Vice/Warner, 2007