Craignant de déplaire à son ancienne maison de disques, le trio new-yorkais a préféré financer lui-même l’enregistrement de Misery Is a Butterfly et ainsi jouir d’une liberté totale. Si Blonde Redhead parvenait à se surpasser d’album en album, dans la mesure des possibilités offertes, ces nouvelles compositions témoignent de son extraordinaire richesse mélodique. Le violoncelle, l’alto, le violon, le piano, la clarinette, les claviers et la basse s’en donnent à cœur joie. Les arrangements, avec la collaboration d’Eyvind Kang, contrastent avec les habituelles guitares mordantes et la forme plus minimaliste de leurs anciennes pièces. Le timbre quasi fatidique de Kazu et la voix mélancolique d’Amedeo caressent nos sens et les émotions en sont décuplées.
Guide albums
Blonde Redhead
Misery Is a Butterfly
4AD/Select, 2004