Comme dirait Barouh: «S’il est une morna sans tristesse, c’est un vin qui ne donne pas d’ivresse.» Engagé dans le mouvement populaire de libération de l’Angola, Bonga quitte son pays en 1966 pour se réfugier en Europe. Avec une authentique voix de bluesman écorché, les poumons d’un champion (il est en fait un athlète militant), son chant rude et beau est un acte de foi en langue kimbundu qui évoque les bidonvilles du tiers-monde africain et les villages de pêcheurs avec leurs maisons de sable. Une magnifique collection de chansons clandestines parues entre 1972 et 1974 et qui débute sur une version poignante de ce même Saudade qui allait devenir le hit de Cesaria vingt-cinq ans plus tard.
Guide albums
Bonga
Angola 72-74
Cour de lion/Musicor, 1999