Comme Conor Oberst, au fil des ans, Will Oldham s’est détaché de l’intensité des débuts pour privilégier une musique dont les racines croissent vers le country. Malgré un titre et une pochette qui annoncent quelque chose de pesant, on décèle dans cette douzaine de folk songs sous influence Merle Haggard tout le plaisir de chanter de l’Américain, même ce qui le bouleverse, accompagné d’une guitare, d’un violon omniprésent, de voix délicates et de touches de pedal steel. On pourrait lui reprocher un léger manque de relief, ce n’est pas son album le plus marquant, mais devant un artiste sensible qui polit son art avec autant d’intégrité, on s’incline.
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Bonnie Prince Billy
Beware
4AD, 2009