Will Oldham s’égare souvent dans ses caprices excentriques et/ou austères, ce qui nous a valu plus d’un album oubliable ces dernières années. Mais c’est du grand Oldham qu’on trouve sur Wolfroy Goes to Town, un opus hautement minimaliste et épuré, arrivé presque sans préavis, qui pourrait bien être son meilleur depuis I See a Darkness (1999). New Whaling, New Tibet, le (très bon) single Quail and Dumplings et même la planante There Will Be Spring font tous l’objet d’une belle simplicité folk dont l’artiste n’avait pas usé depuis longtemps. On retrouve aussi la plume colorée des années Palace dans des passages comme «as boys we fucked each other / as men we lie and smile». Enfin, du Oldham qu’on voudra vraiment réécouter!
Guide albums
Bonnie Prince Billy
Wolfroy Goes to Town
Drag City, 2011