Avec ce disque, les vétérans de Bratsch tentent une forme de crossover en conviant une pléiade d’artistes qui ont tous un lien direct ou indirect avec la musique d’Europe de l’Est. Si l’idée est audacieuse, le résultat est parfois inégal. En fait, le groupe français semble perdre de son essence tzigane-klezmer dans cet exercice où les chansons en roman côtoient celles en français, en italien, en russe, en arabe et en yiddish/hébreu. Si Sanseverino, La Rue Kétanou, Debout sur le zinc, Nourith, Aznavour, Néry, Balbino Medellin et Lhasa tirent leur épingle du jeu avec une certaine aisance, il en va tout autrement pour Olivia Ruiz, Tété et Juliette. Mais celui qui surprend le plus, c’est sans contredit Khaled qui se fond complètement dans cette musique, à croire qu’il a toujours fait ça.
Guide albums
Bratsch
Plein du monde
EMI/Fusion3, 2008