Ces dernières années, on a suivi Conor Oberst dans ses explorations country/rootsy/americana, à travers son association avec le Mystic Valley Band; bien malin celui qui aurait pu prédire qu’il renouerait avec la dimension synthétique de Digital Ash in a Digital Urn sur ce septième album. Ce n’est pas un tournant, ni un moment important dans la discographie de celui qu’on a comparé à Dylan lorsqu’il a lancé Lifted en 2002, un album qui a mis la barre haut (trop?) pour la suite. L’intensité d’écorché qui donnait des frissons semble désormais derrière lui. The People’s Key n’est pas un vilain album, les chansons sont concises et Oberst a du métier. Mais apparemment il se cherche: la dernière pièce fait penser aux ballades de U2.
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Bright Eyes
The People's Key
Saddle Creek, 2011