Pris pour ce qu’il est réellement, une collection éparse de chutes de studio ravaudées, de reprises plus ou moins obscures (Dream Baby Dream de Suicide) et de relectures de morceaux déjà parus (The Ghost of Tom Joad électrifié, American Skin (41 Shots) d’une pertinence décuplée à l’aune de l’affaire Trayvon Martin), High Hopes satisfait amplement, ne serait-ce que grâce aux solos survoltés du franc-tireur et nouveau BFF du Boss, Tom Morello (même si l’ex-Rage Against the Machine s’entête toujours à imiter avec sa six cordes le son du scratch). S’il faut le considérer comme le 18e album officiel de Bruce (c’est son souhait ainsi que celui de son équipe marketing), High Hopes souffre cependant d’un sérieux manque de cohésion et ne peut donc être rangé ailleurs que parmi le tiers le plus faible de sa discographie. Problème d’étiquetage.
High Hopes