Après Magic, protest album où il s’attaquait à l’Amérique de Bush, The Boss chante ce qui fait la beauté du monde: les charmes d’une jolie caissière dans Queen of the Supermarket, les gâteaux d’anniversaire dans Surprise Surprise. À entendre ces envolées orchestrales, ces choeurs enjoués, ces effusions de beaux sentiments, on le dirait possédé par l’esprit de Rufus Wainwright. Mais l’E Street Band veille et Bruce Springsteen demeure lui-même dans quelques pièces, dont l’élégante The Wrestler ou The Last Carnival, touchant hommage à son défunt organiste Danny Federici. Ce n’est pas que Working on a Dream soit un mauvais album, mais on n’a pas l’habitude de voir Bruce trouver la vie belle. Mais pourquoi pas? Depuis mardi, nous vivons tous dans un monde meilleur.
15 % de rimes faciles («Show yoouuu, can dooooo»)
30 % de «c’est beau l’amour»
30 % de saccharine
5 % d’amertume
10 % de vintage Springsteen
10 % de Rufus Wainwright