Tout juste décoré par Barack Obama lors de la plus récente cérémonie des Kennedy Center Honors, le souverain pontife du Chicago blues sort des voûtes un concert enregistré en 2010 sur la scène de son propre resto-bar, avec en épilogue trois nouveaux morceaux studio (dont la gaillardement funky Coming for You). Jeu à la fois sauvage et lumineux, orchestre bulldozer, vannes balancées ad lib. aux spectateurs: le guitariste de 76 ans ne montre aucun signe de fléchissement et défend, le couteau entre les dents, sa réputation de «baddest motherfucker in town» (peu importe la ville). Seule ombre au tableau: un bassiste un peu trop entiché de slapping. Parution autant facultative (c’est le lot de bien des albums live) que divertissante.
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Buddy Guy
Live at Legends
RCA, 2012