«Y en a pas deux comme moi», chante Buzzy Bwoy sur son troisième album solo. Et c’est là tout le problème de la démarche je-me-moi de Buzzy Bwoy. Le rappeur a beau être le meilleur M.C. du clan BBT, son troisième disque n’a absolument rien d’unique. On nous sert une fois de plus des textes primaires, emprisonnés dans un jargon hip-hop calqué sur les références américaines (la dope, les filles, la street où je suis tellement crédible). Musicalement, Jusqu’au cut souffre des mêmes lacunes. Son intensité club transpire le synthétique et le réchauffé, comme si les beats avaient été conçus à partir de programmes informatiques en vogue, sur-utilisés par les rappeurs modernes. Pour se démarquer, il faut apprendre à faire autrement.
Guide albums
Buzzy Bwoy
Jusqu'au cut
BBT, 2008