Formation écossaise maintes fois comparée à Belle & Sebastian, Camera Obscura possède une compréhension poussée de son esthétisme sonore. Les textures aériennes des guitares et claviers, leur réverbération, les arrangements de cordes et la voix rêveuse de Tracyanne Campbell sont généralement de bon goût, juste assez raffinés pour donner une agréable ambiance pop indé. Or, les compositions du combo manquent souvent de punch, donnant un effet neurasthénique aux albums de Camera Obscura. Si une touche swing-soul Motown avait relevé le disque précédent (My Maudlin Career), Desire Lines souffre de cette atmosphère linéaire et d’une réalisation plus convenue. Par chance, les textes mélancoliques, mais ô combien lucides, de Campbell donnent un peu de tonus à l’ensemble.
Guide albums
Camera Obscura
Desire Lines
4AD, 2013