Depuis son premier maxi folk paru l’an dernier, Carl-Éric Hudon a considérablement raffiné ses compositions. Souvent douces, un brin minimalistes, mais parfois audacieuses (Savoir retenir ses larmes chamboule la fin du compact avec des guitares à la Mogwai et Sigur Rós), les pièces d’Hudon évoquent la fragilité qui émane à l’occasion chez Yann Perreau. Son approche pop tantôt rêveuse le rapproche également d’un Dumas, bien que la réalisation des Tempêtes que l’on avale s’avère plus crue que léchée. Les textes transpirent la détresse humaine, quelques abus et les règlements de comptes. Un disque surprenant qui augure très bien pour le jeune auteur-compositeur à surveiller.
Guide albums
Carl-Éric Hudon
Les tempêtes que l'on avale
Fruit/Indépendant, 2006