Le prolifique auteur-compositeur-interprète folk local surprend sur son troisième album. Sans avancer qu’il incorpore ici la recette pop de Panache, son groupe rock, Carl-Éric Hudon y va tout de même de textes moins lourds et victimisant, sans faire dans la légèreté, bien sûr. Sur Nous étions jeunes, le troubadour tantôt fleur bleue, tantôt spleenétique, privilégie plutôt une écriture plus originale, sortant des sentiers incroyablement battus du terroir folk pop actuel. Notre propre roulette russe et Que Dieu bénisse les marathoniennes — signées à quatre mains avec son réalisateur Philippe B — en témoignent tout particulièrement, d’ailleurs. Musicalement, Hudon dévoile sûrement les compositions les plus radieuses de sa discographie. Seule ombre au tableau: le fini de certaines pièces est tellement lustré qu’on en vient à le confondre à Vincent Vallières. Ceci étant noté, Hudon livre du bon boulot. Chapeau bas!
Guide albums
Carl-Éric Hudon
Nous étions jeunes
Indépendant, 2014