Carla Bruni
No Promises

Pauvre Carla Bruni. Son premier opus (Quelqu’un m’a dit, 2002) a connu un tel succès que ça l’a effrayée. Puis figée, au moment d’en écrire un second. On avait été séduit par la qualité de son écriture en français (découverte par la voix de son interprète Julien Clerc). Cette langue va à merveille à l’ex-mannequin. Par contre, avec No Promises, son nouveau CD sur lequel elle chante exclusivement en anglais (des textes de poètes des 19e et 20e siècles), le charme opère moins bien. Il est un peu forcé. Pourtant, le fidèle Louis Bertignac est toujours derrière elle, avec ses guitares et son savoir-faire. Le ton demeure sensuel, la couleur dominante, le folk, avec une teinte bluesée. Mais d’où vient ce léger parfum d’ennui qui flotte sur le CD? D’un air de déjà vu, mille fois, au minimum.