Cassius
Au rêve

Amants du rythme chic, réjouissez-vous, le nouveau Cassius est arrivé! Et, surprise, ce deuxième opus est essentiellement chanté, grâce à des collaborations aussi diverses que Jocelyn Brown, Gladys Gamble, Leroy Burgess et Ghostface Killah du Wu Tang Clan; M. Cassius élargit donc sa palette sonore, mais est-ce vraiment une bonne chose? Somme toute, l’évolution se situe surtout dans les compositions qui font les yeux doux aux fans de rock au sens large (parce qu’il semble que les guitares soient maintenant réhabilitées au sein de la French Touch), tout en gardant le cap sur les pistes de danse, en faisant bien attention de rendre hommage à la soul au passage. Mais, étonnamment, c’est lorsque Cassius ralentit le tempo et assombrit ses sonorités funkoïdes (Hi Water, Telephone Love, Nothing, Barocco) qu’il s’avère le plus captivant. Au final, Au rêve se révèle un peu bancal (n’est pas Basement Jaxx qui veut), mais à force de tirer dans toutes les directions, il finit par atteindre sa cible. En spectacle le 29 octobre, au Sona.