Cotonneuses et confortables, les chansons de dimanche nuageux du cinquième album de Catherine Durand délaissent les arrangements de bois mis de l’avant sur ses Coeurs migratoires pour adopter une esthétique d’une séduisante économie: les pianos sont effleurés, les batteries, à peine frappées, les claviers, en filigrane. Qualifier ces murs blancs d’éthérés serait ne pas leur faire justice; les horizons dépeints par l’artiste et sa distribution all-star (François Lafontaine, Robbie Kuster, Jocelyn Tellier, entre autres) bénéficient d’une minutie de tous les instants. Seul bémol: les superbes chansons peut-être un peu cérébrales auraient mérité que Durand donne à ces musiciens un peu de laisse, question qu’ils y apportent le peu de tonus manquant.
Guide albums
Catherine Durand
Les murs blancs du Nord
Spectra, 2012