Celia Cruz
Regalo Del Alma

L’hommage époustouflant que lui ont rendu ses milliers d’enfants en ouverture du quatrième Latin Grammy la semaine dernière démontre clairement que Celia Cruz n’est pas morte et qu’elle danse encore là où elle est. Et même si ce disque très commercial et caliente n’est sûrement pas le meilleur de ses 66 ans de carrière, il faut se rappeler que l’increvable reine de la salsa l’a enregistré entre les allers et retours du Columbia Presbyterian Hospital à sa maison du New Jersey, d’où elle a signé de sa main, le 24 mars dernier, une note de remerciement qui fait office de testament. La manière dont elle se mesure aux accents brésiliens, reggae et pop injectés dans la sauce par le réalisateur latin de l’heure Sergio George en dit long sur son aplomb diminué des derniers jours. Mais son éclat de rire dans Rie Y Llora et le tour de main avec lequel l’octogénaire emballe des chansons comme No Estes Amargao ou José Caridad démontrent que Celia, la plus fougueuse de toutes les divas, aura toujours le dernier mot: Azucar!