Comparé aux autres mecs qui l’ont approchée – David Foster, Jim Steinman, les Bee Gees, Walt Disney (!) – Jean-Jacques Goldman est le seul à pouvoir conférer à Céline du style et de la profondeur. Par malheur, le travail d’épuration de la voix qui avait été fait sur D’eux s’est estompé, et la chanteuse déploie ici une cargaison d’effets jamescameroniens en plus de sombrer dans le mimétisme. On ne change pas? Le timbre fragile de France Gall. La finale de Je chanterai? Les vocalises de Mariah Carey dans Vision of Love. Les plus hautes notes de Papillon? Streisand. Une telle dispersion, un tel manque de personnalité à ce stade-ci de la carrière de Céline me sidèrent.
Guide albums
Céline Dion
S'il suffisait d'aimer
Sony, 1998