Celso Fonseca
Natural

Fortement influencé par le sublime Caetano Veloso – dont il a été le guitariste et le proche collaborateur sur nombre de projets -, le Brésilien Celso Fonseca nous délivre ici un disque mûr comme un bon fruit, tiède comme une caresse et doux comme un délice de piña colada à siroter sur la plage de Copacabana. À part ses propres compositions comme l’emblématique Slow Motion Bossa Nova, l’homme de Rio ne s’aventure plus comme il l’a fait avec Gilberto Gil, Virginia Rodrigues ou Vinicius Cantura. Son ouvre très guitare rend visite à Jobim et De Moraes – on croirait presque voir surgir la fille d’Ipanema – et salue au passage son idole Baden Powell dans Consolaçao. On aperçoit l’horizon de la mer toute bleue à travers les paupières mi-closes avec la silhouette parfaite de la nymphe en tonga qui danse devant le soleil. Et on n’a même plus le courage de lever le petit doigt pour faire stop sur la commande à distance.