Après avoir dépeint Ingrid Caven dans Ingrid Caven, roman, Jean-Jacques Schuhl signe la moitié de cette biographie chantée où les années 20 berlinoises rejoignent notre début de siècle. Ambiance cinématographique où défilent sexe et drogue, humour et nihilisme sur fond de piano à la fois nostalgique et léger, tout cela avec cette retenue qui donne une personnalité fascinante à la voix de Caven. Et malgré les clichés du dandysme qui ne sont pas loin, on est tenté de découvrir là un raffinement supplémentaire chez l’ancienne muse de Fassbinder. Avec elle, Oscar Wilde et Each Man Kills the Thing He Loves n’ont à craindre ni l’oubli ni la dénaturation.
Guide albums
Ingrid Caven
Chambre 1050
Tricatel/Fusion III, 2001