Cette semaine, dans la catégorie "pourquoi bouder notre plaisir?", la formation Chapeaumelon! Pourtant, des raisons de bouder, il y en aurait pas mal: le look étudié, l’attitude baveuse, l’accent entre Dutronc et Plastic Bertrand, les pastiches à peine voilés des années yé-yé, une traduction française racoleuse du My Generation des Who, la rapidité avec laquelle un entourage d’expérience s’est empressé de mettre la main sur le groupe moins de deux ans après sa formation, etc. Et pourtant, ça marche à fond! Parce que le combo originaire de Drummondville a su insuffler une bonne dose d’énergie à ce qui n’aurait pu être qu’un gentil exercice de nostalgie ciblant davantage les parents que leurs enfants. Avec ce solide premier album, Chapeaumelon exploite à fond la lucrative tendance rétro mais, par un tour de passe-passe étonnant, arrive à lui donner des allures contemporaines et bien vivantes.
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Chapeaumelon
Chapeaumelon
T-Raise/Select, 2002
