La voix toujours nasillarde, Couture marmonne des paroles pas toujours subtiles, parfois dérisoires: "Une musique de générique pour un feuilleton en fibres synthétiques". Sait-il qu’il parle ainsi de son propre disque? Une musique de robots, sérielle, techno ou rap composée par une brochette de compositeurs que Couture a rencontrés sur le Web. Ce n’est plus de la variété musicale, c’est un triste foutoir. On s’ennuie du minimalisme et du verbe fiévreux de ses Poèmes rock (1981). Heureusement que le réalisateur est Dombrance, jeune chanteur français qui a sorti un remarquable premier album en début d’année. De rares belles chansons (Sers-toi de moi; Je meurs d’en vie) ne sauvent pas ce disque de l’ennui. Couture vit désormais à New York où il s’occupe de sa carrière parallèle de peintre. Bonne idée.
Guide albums
Charlélie Couture
Double Vue
Wagram, 2005