C’est à Benjamin Biolay que CharlElie Couture a fait appel pour la réalisation et les arrangements de son 19e album. Fan avoué de l’iconoclaste musicien français exilé à New York depuis plusieurs années, Biolay a su enrober joliment les musiques sans dénaturer le personnage. C’est du CharlElie, on ne s’y trompe pas. Son phrasé, sa voix si particulière, ses textes toujours fort bien tournés, pleins de tendresse et de poésie et ici tout de même assez sombres, sont appuyés par des arrangements sobres et nuancés, entre jazz, lounge, funk, rock aux tons Velvet, reggae ou ballade. Sur ImMortel (lire I’m mortel), CharlElie, aborde la mort, le temps qui passe, la solitude, la jalousie, l’oubli, s’interroge – en anglais – sur ce qu’est un artiste et chante la rédemption sous forme de comptine détournée. À part deux ou trois morceaux quelconques, CharlElie prouve avec ImMortel qu’il est loin d’être mort.
Guide albums
CharlElie Couture
ImMortel
Universal, 2014
