Ses frocs de SDF franchouillard désormais laissées à la Saint-Vincent-de-Paul, le Britannique Charlie Winston fait de ce troisième album une course sur place dans laquelle il excelle, alors que les idées se cristallisent de façon moins brouillonne que sur son précédent Hobo. Outre le fait qu’il gagnerait beaucoup à abandonner son côté beatbox humain, Winston donne à ses compos des airs de joyeux bric-à-brac tant les idées fusent de toutes parts (Great Conversation s’articule sur la Sonate au clair de lune de Beethoven). Gardant les ballades (toutes très jolies) à un strict minimum, Running Still tire ses plus imposantes réussites de ce magnétisme intangible qui permet à Winston d’être la bête de scène qu’on connaît.
Guide albums
Charlie Winston
Running Still
Universal, 2012