Chloé Sainte-Marie
Je marche à toi

Le timbre de voix caressant comme un long voile de satin (toute résistance est inutile), l’après-Je pleure tu pleures de Chloé Sainte-Marie s’inscrit davantage dans la continuité qu’il n’étonne. Au fond, pourquoi pas un autre album rempli de petites douceurs? D’univers autochtones, analogies parsemées de langue inuktitut et de français, de cette légèreté de l’être finalement qui sied si bien à cette femme-enfant? Gilles Bélanger, son décorateur sonore, l’a compris. Patrice Desbiens, son principal parolier, aussi. Chloé, n’en sous-estimez jamais la contribution, en est le formidable transmetteur. Plat relief? Peut-être. Fait de la même eau que le précédent? Assurément. Mais il y a trop d’heureux karmas dans ses vagabondages, trop de désinvolture dans son manège pour qu’on s’y refuse. Chloé Sainte-Marie joue et chante sans a priori. Et nous interpelle, là où ça compte. Avec des tas de guitares et d’instruments qui parlent. Séduisant.