Plusieurs ont fait connaissance avec le pianiste de formation classique Christopher O’Riley lors de son passage au dernier Festival International de Jazz de Montréal pour interpréter Radiohead au piano. Du rock «castré», privé de son mordant, ou une manière de redécouvrir ces pièces que l’on connaît par coeur? Les avis divergent. Après la troupe de Thom Yorke, c’est à feu Elliott Smith qu’O’Riley rend visite via un hommage à ses chansons, des bijoux de folk lo-fi qui se distinguent par un sens très affiné de la mélodie beatlesque et un songwriting sensible, des historiettes poignantes. Bien sûr, sous les doigts du pianiste, la dimension écrite prend le bord et c’est tout de même un pan important de l’appréciation du travail de Smith qui tombe d’un coup. Mais la sélection des pièces témoigne d’une belle variété, d’une certaine recherche (No Life n’a jamais été lancée commercialement) et O’Riley fait ça dans le plus grand respect.
Guide albums
Christophe O'Riley
Home to Oblivion: An Elliott Smith Tribute
World Village/Fusion III, 2006