Cirque du Soleil
Varekai

Autre disque du Cirque du Soleil, autre déception. Violaine Corradi signe la musique de la huitième production, intitulée Varekai (un ange descend dans une forêt où le mal et le bien cohabitent), aidée du D.J. indien Nitin Sawhney qui réalise le tout. Terry Callier a beau y faire une occasionnelle narration, Taraf de Haidouks une courte visite, Natasha Atlas nous fendre l’âme de sa voix sibylline, reste que tout ça sent la formule à plein nez. Ici, on n’arrête pas la récupération: un peu de djembé (les méchants arrivent? augmentons la cadence!), de bansuri, quelques mots dans une langue incompréhensible, que d’exotisme! Varekai en musique n’est rien de plus qu’une suite de clichés nouvelâgeux, nivelés par le bas, obstinément exaltés, et censés suggérer la beauté humaine, l’émotion et la mélancolie. C’est tellement pompier que c’en est presque cheap. Depuis l’état de grâce d’Allegria, rien. Quidam est d’un ennui mortel, "O", La Nouba et Dralion, n’en parlons même pas. Formule.