Dans la foulée des indie rockeurs tentant de recréer le grunge des années 90, Dylan Baldi – un Clevelandais de 19 ans! – remporte la palme, autant pour la fidélité de la reproduction que pour la ferveur. De la composition (négligée mais ultramélodique) à l’interprétation (saccadée, fougueuse), en passant par la réalisation (minimaliste et crue), tout de ce second opus laisse croire qu’il pourrait avoir vu le jour en 1994, entre deux disques de Sugar et de Dinosaur Jr. On ne réinvente pas la roue et il y a forcément ici des relents de nostalgie et de pastiche. Mais contrairement à plusieurs (Wavves, Best Coast) qui n’en restent qu’à ce premier niveau, Baldi témoigne d’un zeste, d’un bouillonnement.
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Cloud Nothings
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Carpark, 0000