La magie opère pour le MC Cobna qui, trois ans après son album Verrouillé, revient à la charge avec un compact quand même satisfaisant. Tout d’abord le pot: la majorité des rythmiques de l’artiste sont synthétiques et elles nuisent parfois à la force de frappe de sa plume (la pièce d’ouverture, -3 minutes avant, en est un cuisant exemple). Puis la fleur: les nouvelles strophes du routier sont particulièrement efficaces. Bien qu’il abuse de certains clichés ainsi que du métatexte, Cobna se montre incroyablement imaginatif dans des brûlots comme Pour de la poutine, un extrait foutrement politisé déguisé en chanson d’anticipation se déroulant dans un avenir aussi rapproché que dystopique. Les amateurs de rap de la vieille école devraient adorer.
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Cobna
La magie
Silence d'or, 2012