CocoRosie
Grey Oceans

Avec CocoRosie, on est devant une réaction fantaisiste face à la pop. Tant dans les textes que dans les musiques, la volonté de faire cohabiter les extrêmes demeure: saxo cheesy et bruits de jouets balayés par un délicat rideau de cordes dans Trinity’s Crying, vocalises opératiques plaquées sur une pulsation «dance» (Fairy Paradise). Musique mutante et déglinguée, qui émeut (ou repousse) par sa fragilité, son mélange de ludisme et de lyrisme. Les soeurs Casady avaient commencé à utiliser Auto-Tune avec le vinyle God Has a Voice She Speaks Through Me, on en retrouve de rares traces sur ce nouvel opus et c’est dommage car elles avaient découvert une manière judicieuse, très personnelle de l’intégrer. Possiblement leur album le moins difficile à apprivoiser.