Si, à l’instar de Metric sur Dead Disco, on reconnaît la thèse voulant que tout ait été fait en musique, et que, partant, on est condamné à la répétition, il est toutefois des artistes que la chose ne rebute pas: le frigorifique graphiste parisien Marc Nguyen Tan, alias Colder, par exemple. Après Again, un premier effort remarqué en 2003, il récidive avec Heat, se vautrant toujours, en bon élève, dans les ruines de la cold wave, un peu comme si, après un violent carambolage entre Joy Division, Can et Depeche Mode, un type looké et élégant légèrement désensibilisé, à qui on aurait bien envie de déplacer une mèche, s’était avancé d’un pas robotique vers les lieux de la collision pour en ramasser les lambeaux et composer un nouvel objet à partir de ses trouvailles. Glacé, glacial, carré, très chic; déjà entendu mais tout de même joliment réactualisé.
Guide albums
Colder
Heat
Output Recordings, 2005